Oïdium
L’oïdium aussi connu sous le nom de “maladie du blanc” ou encore “pourriture blanche” est une maladie cryptogamique (causée par la présence et le développement de champignons). Contrairement à beaucoup d’autres maladies de jardin, l’oïdium a beaucoup de formes de germinations possibles. Il existe 440 champignons répartis en 21 genres plausibles qui pourraient ainsi atteindre des milliers de plantes différentes (40 000 répertoriées). L’oïdium n’est donc pas une maladie, mais plutôt une sorte de symptôme commun à plusieurs champignons.
Très rarement fatale pour les plantes, la maladie du blanc se reconnaît par son apparence de feutrage blanc et son aspect farineux sur le feuillage des végétaux infectées. Apparaissant surtout au printemps et en automne, lorsque le sol est sec et que les nuits sont fraîches et humides, l’oïdium menace surtout les potagers et les vergers ce qui a de quoi déplaire particulièrement aux jardiniers.
Que ce soit les courgettes, les tomates, les rosiers, les vignes, les pommiers et de nombreuses fleurs et plantes potagères, leur prolifération peut se développer sans mal dans tous les types de jardins si les conditions leur sont favorables.
Lutter contre l’oïdium dans mon jardin ?
En plus de son côté inesthétique et dérangeant, la présence de l’oïdium sur les plantes peut freiner les jeunes pousses dans leur cycle de développement, ou fragiliser les plantes, les rendant plus sensibles aux autres maladies ou parasites. L’oïdium est une porte d’entrée aux différents problèmes dans les jardins. C’est pourquoi il est important d’agir dès les premiers symptômes et limiter la diffusion de ces mycéliums qui vont gondoler et boursoufler les feuilles des plantes infectées.
Que ce soit par des manières préventives, curatives ou culturales, des méthodes de lutte biologique et de biocontrôle existent :
- Traiter les végétaux infectés par l’oïdium avec du purin de plantes. Les décoctions de prêles, d’orties ou d’ails vont fortifier vos plantes et limiter la prolifération des champignons.
- Améliorer l'arrosage et éviter l’aspersion. Les champignons sont hydrophiles et se transmettent par l’eau, le vent ou les outils des jardiniers. Éviter les éclaboussures et l’aspersion lors de l’arrosage limite la dispersion de la maladie aux plantes avoisinantes.
- Utiliser le soufre naturel comme fongicide. Très efficace pour lutter contre le développement des champignons, le soufre se mélange dans l’eau et se pulvérise sur les plantes.
- Libérer des coccinelles (Psyllobora vigintiduopunctata) qui se nourrissent essentiellement d'oïdium.
- Nettoyer régulièrement les outils de jardinage. De nombreuses maladies dont l'oïdium se transmettent par les actions des jardiniers et leurs outillages. En les rinçant et les désinfectant, les transmissions de parasites sont limitées.
- Se débarrasser et brûler les résidus des plantes malades et diminuer les nids de développement des champignons.
- Espacer et aérer les plants de vos jardins pour réduire les risques de transmissions des parasites.
Bien que l’oïdium soit courant dans les jardins, il n’est pas impossible de s’en débarrasser. Plutôt actif au printemps et en automne, il est conseillé aux jardiniers d’agir dès les premiers symptômes afin d’endiguer le risque de développement. La lutte biologique est une bonne démarche et en cas d’attaques sévères, de nombreuses solutions curatives et respectueuses pour l’environnement peuvent être mises en place.