Mineuse du marronnier
Les mineuses du marronnier sont des chenilles de petits papillons originaires des Balkans qui, aujourd’hui, envahissent l’ensemble des marronniers d’Europe. Ces “mineuses” autrement appelées “teignes” du marronnier se nourrissent du tissu végétal des arbres, provoquant des galeries sous l’épiderme des feuilles. Cela génère une défoliation prématurée des arbres du mois de juin au mois d'août.
L’existence des chenilles peut être remarquée lorsque les feuilles des marronniers sont tachetées de zones rousses qui dessèchent et vont flétrir progressivement, jusqu’à la chute du feuillage. Bien que la présence des chenilles dans les marronniers soit assez récente et que des études sont toujours en cours, il semblerait qu’elles ne provoquent pas de dégâts trop critiques sur les arbres. Les marronniers survivent généralement à leur contamination même si la fragilisation de leur activité peut entraîner l’apparition d’autres parasitages comme les chancres bactériens.
La rapidité de reproduction des insectes en font des nuisibles inquiétants, car 3 ou 4 générations de mineuses des marronniers peuvent voir le jour par année. La dernière génération survit aux froids hivernaux sous la forme de chrysalide et peut résister à des températures jusqu’à - 21 C°.
Lutter contre les mineuses du marronnier ?
L’invasion des mineuses du marronnier (Cameraria ohridella) en France est assez récente et la connaissance de ces insectes reste limitée. Certaines recherches sur des moyens de lutte sont en cours, mais il semblerait que la mortalité la plus forte forte à ce jour découle de l’espèce elle-même. La compétition intraspécifique entre les chenilles provoque un taux de mortalité important pour l’espèce.
D’autres méthodes peuvent toutefois aider les jardiniers à freiner voir diminuer le nombre de teignes du marronnier sur les arbres :
- Le ramassage des feuilles. Une fois les feuilles tombées, qu’elles soient infectées ou non, il est conseillé de les ramasser ou de les détruire afin d'empêcher les futurs insectes adultes de se reproduire à nouveau sur l’arbre dont ils dérivent.
- Les pièges à phéromones. L’installation de pièges à phéromones provoque la confusion sexuelle chez les lépidoptères ce qui freine la prolifération de l’espèce.
- La lutte biologique. Peu d’espèces semblent être des prédateurs spécifiques aux mineuses des marronniers, mais certaines, comme les mésanges (bleues, charbonnières ou nonnettes), certaines araignées ou sauterelles peuvent se nourrir des chenilles mineuses, ce qui réduit les populations présentes.
- L’utilisation de bactéries Bacillus thuringiensis. Généralement face aux larves de nombreuses espèces de papillons, la pulvérisation de cette bactérie entomopathogène va détruire les chenilles jusqu’à leur disparition. Cette méthode curative devra être répétée à chaque nouvelle invasion.
Les mineuses du marronnier sont invasives. Il est important de rester vigilant quand les premiers symptômes semblent se confirmer. Bien que les dégâts soient surtout esthétiques (défoliation prématurée des arbres), la présence des mineuses fragilise la photosynthèse et la vitalité des arbres, ouvrant ainsi la voie à d’autres parasitages possibles parfois plus dangereux.