Thrips
Les thrips s’inscrivent dans la liste des insectes dont la place est ambiguë. Tantôt nuisible, tantôt pollinisateur, il est difficile de catégoriser ces minuscules thysanoptères. Il existe aujourd’hui plus de 6000 espèces de thrips qui se classent parmi 850 genres, mais nous allons parler ici des quelques thrips ravageurs qui fragilisent les végétaux européens.
Les espèces de types Frankliniella, Echinothrips, etc. font partie des thrips redoutés par les jardiniers, car ils viennent piquer les plantes avec leur cône buccal pour se nourrir des cellules vivantes des végétaux. Ils laissent derrière eux des tâches grises argentées et striées sur le feuillage.
Plus petits encore que les pucerons, les thrips mesurent entre 1 mm et 2,5 mm et sont parfois difficiles à repérer à l’œil nu. Ils se font plus virulents lors des périodes chaudes et sèches (entre mai et septembre) et portent les surnoms des “bêtes d’orages”, mais ils peuvent tout de même continuer leurs invasions sur les plantes abritées en toutes saisons.
Les plantes infectées par ces petits insectes parasites ne sont pas en danger direct, mais la fragilisation de leur tissu peut être une porte d’entrée à d’autres parasitages ou maladies qui peuvent à terme détruire les végétaux. Les thrips s’attaquent souvent aux espèces végétales de types : fraisiers, framboisiers, cucurbitacées, pois, haricots, choux, tomates, oignons, rosiers, bégonias, orchidées, et quelques autres encore.
Lutter contre les thrips
Lorsque l’on parle des thrips, il est souvent conseillé d’agir par prévention, car il est assez difficile de s'en débarrasser une fois qu'ils sont installés. Ces minuscules insectes peuvent se développer très rapidement et certaines espèces ont des cycles de reproduction d’une dizaine de jours seulement.
Voici quelques approches à mettre en place pour éviter la prolifération incontrôlée des thrips dans les espaces de plantation :
- Humidifier le feuillage des plantes. Les thrips sont sensibles à l’humidité et cela gênera leur installation.
- Utiliser la lutte biologique intégrée. Certains insectes et certaines espèces sont des prédateurs naturels des thrips et vont s’en nourrir. C’est le cas de quelques punaises (Orius), de chrysopes, d’acariens, ou même d’autres thrips prédateurs.
- Traiter les plantes avec des nématodes (Steinernema feltiae). Par pulvérisation et mélangés avec de l’eau, les nématodes qui sont des microvers vont se nourrir des nuisibles et continuer leur chasse jusqu’à leur disparition sans impacter la comestibilité des plantes hôtes.
- Installer des pièges englués. Le piégeage associé à certaines phéromones peut permettre de limiter la prolifération des insectes parasites.
- Utiliser des insecticides naturels. En cas d’invasions trop difficiles à maîtriser, il est possible de traiter les végétaux avec des produits naturels aux propriétés insecticides comme le pyrèthre ou la roténone.
Les thrips sont surtout très présents lors des saisons estivales et vont profiter des grosses chaleurs et des périodes des récoltes pour se développer dans les jardins. Presque invisibles et rarement mortel pour les plantes, il est tout de même conseillé d’anticiper leur prolifération pour maintenir la bonne vitalité des espaces de plantation.
Tous à vos loupes amis jardiniers !