Fourmi
Si fascinantes et pourtant si invasives… Les fourmis sont omniprésentes et malgré leur petite taille on estime leur poids à environ 15 % de la biomasse terrestre. Elles font partie des insectes eusociaux de l’ordre des Hyménoptères et sont de lointaines cousines des abeilles. Très utiles, elles sont considérées comme de grandes nettoyeuses dans les espaces verts et sont identifiées comme de véritables auxiliaires de l’ombre pour les jardiniers :
- Elles chassent des insectes (dont certains nuisibles)
- Elles collectent et recyclent les déchets organiques
- Elles aèrent le substrat du sol par leurs galeries et y disséminent des graines
Il arrive toutefois que leurs appétences pour les explorations en intérieur et leur instinct d’éleveuses de pucerons les fassent se transformer en nuisibles dont il faut pouvoir calmer les ardeurs.
Il existe pas loin de 225 espèces de fourmis en France. Malgré des différences notables, aucune n'est directement néfaste pour les végétaux. Vivant par centaines, voire par milliers d’individus, les fourmis sont quelquefois attirées par des sources de nourritures dans les espaces habités, et certaines espèces de Formicidae comme les Myrmicas sont peu appréciées du fait de leurs piqûres douloureuses (mais non dangereuses) d’acide formique qui leur servent à chasser ou à défendre un territoire.
Lutter contre les fourmis ?
Les fourmis ne sont pas des ennemis des jardiniers, bien au contraire, mais lorsqu’elles décident d’encourager la présence de pucerons sur les plantes ou rechercher des sources de sucres dans les placards, alors il devient intéressant d’apprendre à se défendre.
Sans chercher à détruire ou à nuire à toutes ces variantes de formicidae, voici quelques solutions biologiques et responsables qui limitent leurs impacts non désirés :
- Utiliser des nématodes contre les fourmis. Ces micro-organismes parasitaires vont détruire les nuisibles qui sont présents sur les végétaux infestés. Méthodes efficaces et biodégradables contre de nombreux invasifs dont les fourmis.
- Planter des végétaux aux caractéristiques répulsives. Certaines plantes comme la menthe, le basilic ou la lavande peuvent créer une barrière végétale naturelle face aux invasions de fourmis.
- Employer des biopesticides. Que ce soit des poudres anti-rampants ou des produits à pulvériser, ces outils élaborés à partir d'éléments naturels sont d'excellents moyens de freiner les intrusions.
- Les pièges à glu. Pour empêcher la procession et le passage infini des fourmis, des systèmes faits à base de glu détourneront les fourmis de leurs objectifs. Très utiles sur des végétaux.
- Recourir à des techniques “maisons”. Que ce soit la dispersion de marc de café, de craies, l’usage de vinaigre blanc, d’huile essentielle ou de citron, des dizaines d’approches plus ou moins efficaces peuvent retenir voir détourner les invasions des fourmis.
Les fourmis ne sont pas des nuisibles dont il faut chercher à se débarrasser avec obstination, car elles sont inhérentes à l’écosystème de vos jardins et vous rendront davantage de services qu’elles ne causeront de tort. Mais pour freiner les invasions et les explorations hasardeuses dans les espaces habités, il est avisé de garder un œil vigilant et quelques méthodes de lutte biologique sous le coude… En cas de besoin !