Chanrançon rouge du palmier
Le charançon rouge du palmier, autrement rebaptisé en France : “ le tueur du palmier” tellement sa présence sur les arbres est redoutée. Ce coléoptère est observé dans plus de 60 pays du monde et il ravage de nombreuses cultures de palmacées dont les plus endommagées sont les palmiers dattiers (Phoenix dactylifera), les palmiers ornementaux (dont les Phoenix canariensis) et les cocotiers (Cocos nucifera).
Ces scarabées des palmiers font aujourd’hui l'objet d’un arrêté national sur le territoire français tellement les attaques qu’ils portent aux végétaux sont préoccupantes. Les charançons rouges des palmiers vivent en moyenne entre 2 et 4 mois en tant qu’insectes adultes et ils ne supportent pas les températures inférieures à 5 C°. Pour cette raison, il est surtout actif dans les régions méditerranéennes.
Les signes de leur présence surgissent quelques mois après que les larves aient commencé leur activité. Elles vont s’engraisser en se nourrissant de la sève contenue dans les tissus végétaux du tronc et vont provoquer une fragilisation des arbres, jusqu’à entraîner un désaxement des palmes, leur chute, et si rien n’est fait pour les stopper elles vont causer la mort du végétal entre 3 et 5 ans après leur première apparition. Creusant des galeries à l’intérieur des tissus, ces grosses larves dodues à têtes brunes utilisent des mandibules acérées pour forer l’arbre et s’en nourrir durant 3 à 10 mois avant de se transformer en charançon adulte.
Lutter contre les charançons rouges des palmiers ?
La prolifération des charançons rouges des palmiers est prise au sérieux par les autorités sanitaires et publiques, car leur développement sur le territoire français inquiète. C’est pourquoi, si des symptômes sont décelés, il est important d’intervenir et de prévenir la mairie pour effectuer un contrôle de sécurité dans les environs afin de mesurer la propagation.
En plus d’une surveillance cruciale, il existe des méthodes écologiques, respectueuses de l’environnement qui permettent de limiter les dégâts de ces insectes destructeurs :
- Les nématodes : Quelques pulvérisations de nématodes parasitaires sont efficaces face à la présence de larves des charançons rouges des palmiers. Une fois asperger sur les arbres, ils vont s’attaquer aux charançons, s’en nourrir et les détruire avant de viser un autre ravageur. Dès que la population est décimée, les vers entomopathogènes vont disparaître sans laisser de traces ni nuire aux végétaux.
- Les pièges à phéromones : Très efficaces, les pièges à phéromones sont conçus pour attirer les insectes charançons mâles avec l’odeur synthétique sexuelle des femelles et les empêcher de se reproduire.
- L’utilisation de champignons pathogènes : Certaines spores de champignon comme ceux du Beauveria bassiana sont actifs face aux charançons rouges. Ils contaminent les insectes, les parasitent et les détruisent avant que ceux-ci puissent devenir adultes.
Il est très difficile de se débarrasser définitivement des charançons rouges des palmiers, car lorsque les premiers symptômes apparaissent, les arbres sont souvent très affectés. En cas d’infestation prononcée des palmiers, l’arrêté ministériel de juin 2019 oblige le propriétaire à faire intervenir une personne ou une entreprise agréée pour éradiquer les charançons et éviter leur prolifération. Les insectes adultes ont une capacité de mobilité importante (entre 5 et 10 kilomètres de l’arbre où ils se sont développés), c’est pourquoi des zones de surveillances sont mises en place lors d’une invasion avérée.