Phéromones carpocapse des prunes
Afin d’éviter le développement des carpocapses du prunier dans votre verger ou sur vos arbres fruitiers, installez des pièges à phéromones. Qu’ils soient de type delta ou à entonnoir, les carpocapses mâles ne résisteront pas longtemps aux tentations artificielles de reproduction.
Les carpocapses des prunes sont des papillons (lépidoptère) qui se développent dans les fruits des rosacés et particulièrement dans les prunes, les mirabelles et les quetsches. La chenille du papillon pénètre l'intérieur du fruit pour se nourrir de sa pulpe, modifiant le cycle naturel de développement ce qui rend parfois les récoltes impropres à la consommation.
Deux générations de carpocapses voient le jour par année. La première sort de son hivernation entre le mois de mars et celui d’avril, au retour des premières douceurs. Cette génération ne cause pas de dégât direct dans les cultures, mais est responsable de la ponte plus tardive de la seconde génération (entre juin et juillet), qui est plus néfaste pour les fruits en plein mûrissement. Il est essentiel de prendre en compte ces cycles dans la pose de pièges à phéromones, car ces derniers vont endiguer la prolifération de carpocapses.
Des pièges à phéromones contre les carpocapses des prunes ?
Si les carpocapses font de gros dommages dans les vergers, il n’est pas totalement impossible de s’en débarrasser de façon préventive et curative. Les pièges à phéromones sont des dispositifs qui capturent les insectes adultes (imago) mâles en les attirant par le biais de phéromones sexuelles de femelles créées de manières synthétiques. La stratégie de piégeage est basée sur un principe de confusion sexuelle qui empêche la reproduction des mâles et des nouvelles futures générations.
Quelques conseils dans la mise en place de pièges à phéromone contre les carpocapses du prunier :
- Compter 1 piège à phéromone pour 5 petits arbres fruitiers ou 1 arbre à haute-tige ;
- Placer les pièges vers la mi-mars, quand la première génération de carpocapse sort des chrysalides et de leur hivernation ;
- Installer les pièges à hauteur d’homme, plutôt orientation : sud/sud-est ;
- Renouveler les capsules de phéromones toutes les 5 à 8 semaines et contrôler régulièrement l’état du piège ou des bandes engluées ;
- Ranger et nettoyer les pièges après la récolte des fruits ou à la fin de l’été ;
Les pièges à phéromones sont de plus en plus utilisés en lutte biologique et dans les cultures biologiques. Ils sont associés à des espèces spécifiquement ciblées et ne laissent aucun résidu toxique dans la nature. Ils vont simplement éliminer les nuisibles sans impacter la faune et la flore et sont réutilisables plusieurs saisons. Pour cela, il suffit de changer les capsules à phéromones. Pour contrôler la présence de carpocapse du prunier ou influencer leur population en freinant leur cycle de reproduction, les pièges à phéromones sont des outils adaptés et faciles à mettre en place.