Mouche méditérranéenne des fruits
Parmi les nombreuses espèces de diptères dont les mouches qui sont référencées en France et en Europe, certaines se caractérisent sur des zones définies. C’est le cas de la mouche méditerranéenne des fruits qui comme son nom vernaculaire l’indique, se situe davantage vers le sud de la France métropolitaine ou en Corse.
Le nom scientifique de cette mouche est Ceratitis capitata et est originaire d’Afrique subsaharienne, d’où son émergence dans les conditions climatiques aux propriétés chaudes. Très spécifique, la mouche méditerranéenne va chercher à pondre ses œufs dans certains types de fruits tels que les pêches, les abricots, les pommes, les coings, les grenades, les figues, les kiwis, etc.
C’est en été et en automne, lorsque les fruits mûrissent, que les dégâts sont les plus importants dans les cultures. Pour se reproduire, les mouches adultes vont venir pondre directement dans la pulpe des fruits en utilisant les faiblesses de la peau. Chaque femelle va déposer environ 600 œufs au cours de son existence (1 mois environ) qui donneront ensuite des asticots ravageurs nuisibles aux récoltes. La dernière génération d’asticot va hiberner sous quelques centimètres de terre en attendant le retour de la douceur et du mûrissement des nouvelles récoltes.
Lutter contre la mouche méditerranéenne du fruit ?
Il est plutôt difficile de lutter contre ces nuisibles, car ce sont des espèces émergentes qui ne connaissent pas encore de prédateurs définis dans les nouveaux territoires où elles s’implantent. Cependant, une bonne nouvelle pour les vergers : la mouche n’est pas très mobile et donc peu conquérante. Une seconde bonne nouvelle est que la mouche est très sensible au froid et ne survit pas au deçà de 13 C°, ce qui limite les zones des possibles infections.
Concernant les traitements ou les actions susceptibles d’être mis en place par les jardiniers pour lutter contre les mouches méditerranéennes du fruit :
- Les agents de lutte biologique. Certains prédateurs des principaux diptères que l’on retrouve en Europe aiment se nourrir des mouches adultes méditerranéennes ou des pupes qui se trouvent dans le sol (poules, oiseaux, araignées, mantes, etc.).
- Le piégeage. Que ce soit des pièges à phéromones ou chromatique (à glu), les pièges fonctionnent sur l’ensemble des mouches, dont les Méditerranéennes des fruits.
- La mise en place de filets de protections. Protéger certains arbres fruitiers à des moments spécifiques du mûrissement des fruits peut limiter les dégâts causés par les diptères.
Bien que ces actions de luttes puissent freiner la prolifération des mouches méditerranéennes des fruits, leur présence est un véritable fléau pour les cultures des différentes régions où la mouche prospère. De nombreux essais sont en cours, pour trouver le moyen d’endiguer la domination de ce nouveau ravageur émergent.