Pièges à fourmis
Auxiliaires de l’ombre des jardins, les fourmis sont des insectes qui ont généralement le respect des jardiniers, car elles participent activement au nettoyage et à la chasse aux nuisibles quand ils se situent sur leur chemin. Ces petits insectes eusociaux de l’ordre des hyménoptères sont très présents dans tous les espaces verts (ornement, verger, espace boisé, pelouse, etc.) ils représentent d’ailleurs à eux seuls pas loin de 15 % de la biomasse terrestre.
Seulement, il arrive que les fourmis décident de lancer des expéditions dans des zones interdites telles que les placards, les réserves de nourriture, etc., ce qui rompt le contrat d’alliance et fait passer l’espèce du statut d’auxiliaires à celui d’ennemis temporaires pour les jardiniers. En cas de besoin, de nombreuses techniques répulsives et curatives existent pour chasser ou garder à distance les fourmis trop invasives.
Bien que la liste des dispositifs “maisons” soit très fournie, elles permettent généralement de lutter contre seulement quelques spécimens, mais ne freinent pas toujours durablement l’invasion des insectes. Il existe de nombreux biopesticides curatifs qui fonctionnent contre les fourmis, mais des pièges peuvent également être mis en place, et ils offrent l’avantage de lutte passive pour les jardiniers déjà bien occupés.
Des pièges contre les fourmis ?
Il est relativement facile de détourner le chemin de quelques fourmis téméraires, mais lorsqu’une fourmilière tout entière décide de se lancer dans l’élevage de pucerons sur les plantes du jardin ou qu’elle s’est installée juste à l’entrée de la maison, des méthodes plus développées sont à mettre en place.
Voici quelques pièges à fourmis qui permettent aux jardiniers de lutter contre les colonies gênantes :
- Les bandes à glu sont des pièges polyvalents qui empêchent les insectes mobiles de gravir les arbres. Pour les fourmis, c’est une méthode particulièrement efficace pour éviter que celles-ci viennent choyer les pucerons ou les cochenilles contre leur précieux miellat. À disposer à environ 80 cm du sol autour des troncs, les bandes engluées sont tout aussi préventives que dissuasives. Une approche très appréciée en lutte biologique et dans les vergers ;
- Les boîtes anti-fourmis à base de produits naturels (spinosad, etc.). Ces dispositifs sont à placer sur le chemin régulier des fourmis qui vont absorber une dose d’insecticide naturel qui va ensuite se transmettre progressivement dans la fourmilière et la détruire en quelques semaines. Cette méthode est biologique, mais reste ouverte à de nombreux débats.
- Les poudres anti-fourmis
Les occasions de lutter contre les fourmis sont relativement rares et exceptionnelles. Il faut garder à l’esprit que parmi les 225 espèces référencées en France, aucune n’est directement dommageable pour les végétaux. Les fourmis ont un impact plutôt positif sur la biodiversité des jardins. Cependant, en cas de recours nécessaires, des biopesticides anti-fourmis et des pièges spécifiques peuvent être mis en place afin de limiter les dégâts lors d’invasions trop massives.